Près de 200 passagers d'un avion d'Air France ayant pris feu après être sorti de piste à l'atterrissage à Toronto en 2005 recevront des dommages totalisant 12 millions de dollars canadiens (11,4 millions de dollars américains), a décidé un juge de la Cour supérieure de l'Ontario.

Selon son jugement diffusé jeudi par la Cour, les 184 passagers, en majorité Canadiens et Français, qui ont participé à la plainte collective (45 autres n'ont pas voulu s'y associer et 68 ont conclu auparavant un arrangement à l'amiable avec le transporteur) se partageront ces compensations versées par Air France pour un montant de 10 millions plus intérêts d'une part, par Airbus, constructeur de l'appareil A 340, et par Goodrich, fabricant des systèmes d'évacuation ayant mal fonctionné, pour 1,65 million, d'autre part.

La juge Joan Lax a qualifié ce règlement de «correct» et «raisonnable» dans son jugement daté du 24 décembre.

Un autre volet de la plainte collective, visant Nav Canada, l'organisme de contrôle aérien, est encore en cours.

Le 2 août 2005, le vol 358 d'Air France venant de Paris était sorti de la piste à l'atterrissage à Toronto au cours d'un violent orage et avait terminé sa course dans un fossé avant de prendre feu.

Les 297 passagers et 12 membres d'équipage avaient pu être évacués en un temps record, mais environ 60 passagers avaient dû sauter de l'avion, les toboggans d'évacuation ne fonctionnant pas correctement.

Selon le jugement, 33 personnes, dont 23 blessés graves, avaient dû être hospitalisées.