Bien qu'il ait asséné trois coups de couteau à Maxime Rushemaza lors d'une rixe à la sortie d'un bar, l'ex-comédien Didier Buzizi affirme qu'il n'a jamais voulu tuer son opposant la nuit du 26 août 2007.

«Ce n'était pas mon intention de le tuer. Je ne voulais pas qu'il ramasse son X-Acto», a répété Buzizi, hier, alors qu'il était contre-interrogé par le procureur de la défense, Thierry Nadon. Rushemaza a été tué de trois coups de couteau au flanc, au dos et à la tête. Pour les deux premières blessures, les plus graves, la lame du couteau a pénétré de toute sa longueur (18 cm) dans le corps de la victime. Buzizi soutient qu'il était en état de choc, que tout s'est fait vite et qu'il n'a pas calculé: «Je ne peux pas dire combien de coups j'ai donnés, je n'étais pas dans mon état normal.»

 

Buzizi admet qu'au départ, il n'était pas concerné par la bagarre, qui a éclaté entre Peter (son cousin) et Rushemaza à la sortie d'un bar de la rue Ontario. Buzizi dit avoir voulu aider son cousin qui saignait au cou et a poussé Rushemaza, qui avait un X-Acto dans les mains. Selon Buzizi, Rushemaza agitait son X-Acto devant lui en disant: «You want a piece of this?»

Buzizi a sorti son long couteau et a frappé. Il entendait des gens leur dire de se calmer.

Buzizi soutient qu'il détenait un couteau pour assurer sa sécurité et non pour attaquer quelqu'un. Il affirme être sur ses gardes parce qu'il a déjà été victime d'une tentative de meurtre dans le passé

Le procès se poursuit aujourd'hui. L'accusation du départ, meurtre au premier degré, a été réduite à meurtre au deuxième degré par le juge Claude Champagne en cours de procès.