L'usage excessif des ampoules de métal halogène suspendues au plafond d'un bâtiment est à l'origine d'un incendie qui s'est déclaré le 3 février dernier dans un dépôt d'armes de la base militaire de Longue-Pointe, à Montréal.

C'est ce qu'a appris La Presse à partir d'une note d'information remise au ministre de la Défense nationale, Peter McKay, et obtenue en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

 

L'affaire a débuté autour de 6h, le 3 février dernier. À ce moment-là, quatre employés travaillaient à l'intérieur de la section des armes légères du 25e Dépôt d'approvisionnement des Forces canadiennes (FC). L'un d'eux a noté une odeur étrange, mais n'y a pas prêté une attention particulière.

Puis, à 6h42, on a observé de la fumée à la hauteur du plafond. Peu après, deux gicleurs se sont mis en marche. Les employés ont composé le 911 et verrouillé la voûte contenant les armes avant de sortir.

Selon la note remise au ministre, 14 camions de pompiers de Montréal se sont rendus sur les lieux. Le travail des pompiers a permis de circonscrire l'incendie à l'intérieur du bâtiment. Il n'y a eu aucun blessé, mais les dommages se sont élevés tout de même à 250 000$.

Après enquête, les FC ont constaté que l'incendie était imputable à l'éclatement d'une des ampoules à métal halogène. Des débris incandescents sont tombés sur des boîtes de carton à trois épaisseurs servant à entreposer les armes. Celles-ci ont pris feu.

Suivre les instructions

Pour des raisons de sécurité, les lampes demeuraient constamment allumées dans l'entrepôt. Or, l'ampoule défectueuse se trouvait à seulement 40 cm des boîtes.

Les instructions du manufacturier des lampes indiquent qu'il faut les éteindre durant 15 minutes une fois par semaine et qu'elles doivent être changées avant la fin de leur durée de vie. Autrement, le tube à arc risque de se rompre et de les faire éclater.

C'est bien ce qui semble s'être passé dans le cas de la lampe fautive. Les enquêteurs ont également trouvé des débris d'autres lampes éclatées.

À la suite de ce constat, on a décidé d'appliquer les instructions du manufacturier à la lettre. Une directive en ce sens a été envoyée à l'ensemble des gestionnaires de bâtiments sur toutes les bases militaires du pays.