Mardi dernier, pendant que Dave Hilton recevait sa sentence pour des frasques commises dans le cadre de sa relation avec Joanna Colavecchio, celle-ci quittait le palais de justice de Laval en ambulance, en raison d'un abus de médicaments.

Ce contretemps a obligé la Cour à reporter l'enquête préliminaire qui devait se dérouler ce jour-là dans un des dossiers de l'ex-boxeur, pour un incident survenu le 29 août dernier. «J'ai rencontré la présumée victime et je considère qu'elle n'est pas en état de témoigner. Elle est lourdement médicamentée», a annoncé le procureur de la Couronne Pierre-Luc Rolland, dès l'ouverture de la séance, mardi. Il a expliqué que la médication de Mme Colavecchio avait été changée dernièrement, et qu'elle en avait «peut-être pris un peu plus qu'elle devait en prendre». Plus tard dans l'après-midi, la femme est sortie du palais de justice sur une civière, pour être amenée à l'hôpital.

 

Pendant ce temps, la juge Dominique Larochelle infligeait les peines à Hilton, dans ses autres dossiers. L'ex-pugiliste a écopé de huit mois de prison pour les multiples bris de conditions pour lesquels il s'est avoué coupable, notamment d'avoir consommé de l'alcool, être allé à Laval et avoir revu Mme Colavecchio alors que cela lui était interdit. La juge Larochelle l'a en outre déclaré coupable de voie de fait et lui a imposé 30 jours de prison, puisque Hilton a lui-même admis avoir serré la mâchoire de Mme Colavecchio pour l'empêcher de crier, lors d'un incident survenu le 23 août dernier. Il s'agissait d'une soirée bien arrosée pour le couple. Comme cela est arrivé souvent dans le cadre de leurs fréquentations, la fête a dégénéré en querelle et la police a été appelée. Hilton a cependant été acquitté de menaces à l'endroit de Mme Colavecchio.

Manque de crédibilité

La juge a noté que Mme Colavecchio manquait de crédibilité, et qu'elle a elle-même démontré un mépris pour les ordres de la Cour. Selon la preuve que Me Clemente Monterosso, avocat de Hilton, a fait ressortir, elle a elle-même appelé l'ex-boxeur à plusieurs reprises pour reprendre leurs fréquentations, alors que ce dernier ne devait pas communiquer avec elle. Le dossier d'entrave et menaces, qui devait être entendu mardi, sera de retour devant le tribunal le 14 décembre, afin qu'on fixe une nouvelle date pour tenir l'enquête préliminaire. Hilton avait commencé à fréquenter Mme Colavecchio en 2007, après avoir purgé sa peine pour agressions sexuelles sur ses deux filles. Mme Colavecchio, qui souffre de bipolarité, a porté plainte à plusieurs reprises contre Hilton depuis. Il a été acquitté lors de ses deux premiers procès de voie de fait à son endroit. Leur relation serait toutefois bel et bien terminée maintenant.