«Natasha, bien qu'il y a une telle distance entre le ciel et la terre, sache que je serai toujours près de toi. L'amour est immortel, la douceur de tes lèvres sur les miennes ne peut s'oublier et l'odeur de ton corps est en moi à jamais.»

C'est en ces mots que Michel Trottier a dit adieu à Natasha Cournoyer, dont le corps a été découvert mardi à Pointe-aux-Trembles.

 

Après avoir annoncé la mort de sa compagne sur son site Facebook mardi soir, Michel Trottier lui a écrit une longue lettre, qu'il a publiée hier matin, toujours sur Facebook. Il y partage sa douleur, déplore la «cruauté» de l'auteur du meurtre, remercie ceux qui l'ont soutenu et réitère son amour pour la disparue, âgée de 37 ans.

«Je tente de comprendre comment on a pu t'enlever ce que nous avons de si précieux, soit la vie», écrit l'homme de 32 ans, qui fréquentait Mme Cournoyer depuis quatre ans mais qui ne vivait pas avec elle.

«Comment se fait-il qu'un homme (ou plusieurs) puisse à ce point répandre autant de cruauté. Prendre la vie d'une aussi jolie femme avec tant de violence, quelle lâcheté, quelle façon ignoble de vivre. Ma rage saigne mes gencives, elle me glace le sang et me transperce le coeur.»

Michel Trottier, qui travaille aux ressources humaines d'Alcan, revient également sur son «combat» médiatique des derniers jours. Depuis la disparition de sa copine, M. Trottier a enfilé les entrevues jour après jour. Il disait vouloir ainsi maintenir l'attention médiatique sur son amie pour maximiser les chances de la retrouver en vie.

«Pendant ces jours qui parurent des siècles, j'ai découvert en moi une force surhumaine, écrit-il. Cette puissance se nommait Natasha.»