L'entrepreneur en construction Paolo Catania a nié aujourd'hui les accusations de menaces de mort, de tentative d'extorsion et de harcèlement qui pèsent contre lui. Il dit avoir même intenté des poursuites contre sa présumée victime, Elio Pagliarulo, ancien copropriétaire des Pâtisseries Pagel.

«Mes hommes de main posent des égouts, ils posent de l'asphalte et ils construisent des maisons. Ils ne cassent pas des jambes et ils n'envoient pas des fleurs. Alors non, c'est clair que ce n'est pas moi», a déclaré l'homme d'affaires Paolo Catania lors d'une entrevue diffusée sur les ondes de LCN à 17h00. 

Le partenaire de la Ville de Montréal dans le projet du Faubourg Contrecoeur a été accusé hier en chambre criminelle d'avoir «tenté d'induire Elio Pagliarulo, par des menaces, accusations ou la violence à lui remettre une somme d'argent». 

Il est également soupçonné d'avoir «proféré une menace de causer la mort ou des lésions corporelles» à son endroit, de l'avoir harcelé et «lui faire raisonnablement craindre pour sa sécurité ou celle d'une de ses connaissances», entre le 1er décembre 2008 et le 20 août 2009. 

Dans La Presse ce matin, Elio Pagliarulo affirme qu'il s'est associé à M. Catania pour prêter de l'argent à des personnes dont la cote de crédit était insuffisante pour faire d'importants emprunts auprès d'institutions bancaires. Plusieurs débiteurs ont toutefois disparu en omettant de payer leurs dettes. Résultat: Pagliarulo se serait donc endetté de 1 377 727$ envers une entreprise à numéros de M. Catania. 

Selon son témoignage, il se serait ensuite fait sévèrement tabassé le 1er août par des hommes qui lui ont demandé de rembourser Paolo Catania. Quelques jours plus tard, des couronnes mortuaires auraient été livrées chez son ex-femme. 

«Je lui ai fait un prêt en bonne et due forme et j'ai essayé de l'aider. J'ai essayé d'aider un ami, a plaidé Paolo Catania. Je connais sa famille, sa femme ses enfants, et c'est arrivé que je lui fasse un prêt pour l'expansion de son entreprise. Si, par la suite, il a fait des prêts à des gens qui n'ont pas la capacité [de payer] et qu'il a chargé des intérêts dérisoires, je ne suis pas au courant.» 

Dans l'entrevue à LCN, Paolo Catania a souligné qu'il n'avait jamais harcelé personne et qu'il était un bon père de famille. Il soutient avoir intenté une poursuite contre Pagliarulo. 

«Tout à l'heure, je suis allé voir la police à Montréal et j'ai fait une plainte. Naturellement, ce monsieur-là est désespéré il ne sait plus vers qui se tourner. Est-ce qu'il essaie de salir mon nom ou essaie-t-il de m'impliquer là-dedans pour se protéger ou pour se venger? Je ne sais pas. Mais clairement, c'est un monsieur qui a perdu la maîtrise de ses facultés et il ne sait pas ce qu'il faut faire.»