La tornade qui a ravagé en quelques minutes des dizaines de résidences de Mont-Laurier, arraché des arbres et retourné des voitures le mois dernier a causé pour plus de six millions de dommages, selon le bilan final du Bureau d'assurance du Canada.

Des 250 réclamations reçues par les assureurs, deux provenant de clients commerciaux ont été particulièrement coûteuses: elles totalisent à elles seules 1,6 million. 146 réclamations pour des dommages à des résidences -dont une vingtaine considérées comme des pertes totales- ont coûté près de 4 millions. En outre, 88 clients ont déposé une réclamation pour une voiture endommagée, pour un total de 400 000$.

De mémoire d'assureur, cette tornade de force F2 qui a frappé Mont-Laurier le 4 août, avec des vents entre 180 et 250 km/h, est loin d'être la plus dévastatrice que le Québec ait connu ces dernières années, précise Alexandre Royer, porte-parole du Bureau d'assurance du Canada. «C'était spectaculaire quand on vu les images, ç'a dévasté une partie de Mont-Laurier, mais l'an dernier, le 10 juin 2008, on a eu des orages très violents dans la grande région de Montréal et dans d'autres régions du Québec. Ç'a duré 20 minutes, une demi-heure, et les dommages ont été estimés à 150 millions de dollars.»

En 1991, une tornade qui avait dévasté Maskinongé avait causé des dommages de près de 25 millions, soit quatre fois plus que celle qui a touché Mont-Laurier. «Cette année, c'est quand même un événement qui a retenu l'attention et qui a touché une petite localité. Si ç'avait touché un endroit plus urbanisé, ç'aurait probablement causé plus de dommages.»

Même s'il s'agissait d'un événement fortuit, un Act of God, l'écrasante majorité des réclamations touchant les résidences ont été acceptées, ajoute le porte-parole. «Malgré le mythe, Act of God n'est pas un terme qu'on utilise. Ce sont des dommages qu'on assure.» Pour les automobiles, il faut bien entendu avoir pris la couverture complète, dite «des deux bords», pour avoir droit à une indemnisation.