Un laveur de vitres qui travaillait au dernier étage du 550, rue Sherbrooke ouest, a connu une fin tragique cet après-midi. Pour une raison toujours inconnue, la nacelle à bord de laquelle il venait de monter a cédé, l'entraînant dans une chute mortelle d'au moins 15 étages.

L'homme n'a eu aucune chance. À l'arrivée des services d'urgence, son corps reposait partiellement sous la nacelle, qui s'est écrasée sur le toit d'un restaurant de jazz situé à l'extrémité sud-est de l'édifice. Un autre homme a dû être traité pour un choc nerveux.

Kate, une employée qui se trouvait au 11e étage de l'immeuble lorsqu'est survenu l'accident, dit avoir vu un câble céder: «J'ai ensuite entendu crier, puis ça a fait un bruit sourd», raconte-t-elle.

Selon le capitaine Daniel Lalonde, du Service de sécurité incendie de Montréal, la victime a fait une chute de 15 ou 20 étages. «La nacelle se trouvait à égalité avec le toit lorsqu'est survenu l'accident. Ce que nous comprenons, c'est que la chute s'est produite alors que l'homme montait à bord. Nous n'avons aucune idée pourquoi ça a cédé ni comment il a été entrainé dans la chute de la nacelle. C'est quelque chose qui sera déterminé lors de l'enquête».

Des enquêteurs de la Commission de la santé et de la sécurité au travail sont attendus sur place pour recréer la scène du drame avec l'aide des policiers montréalais.

Il s'agit du deuxième accident mortel impliquant des laveurs de vitres en hauteur à survenir au Québec depuis octobre 2000, selon les données fournies par la CSST. «Les travailleurs de ce domaine doivent obligatoirement avoir complété une formation sur les risques d'utilisation d'un treuil et les risques de chute, indique la porte-parole Julie Melancon. Les travailleurs doivent aussi porter un harnais qui les relie à la nacelle par un cordon.»