L'octogénaire qui est accusé d'avoir tenté d'assassiner une infirmière auxiliaire de sa résidence pour personnes âgées, devra demeurer derrière les barreaux jusqu'à nouvel ordre.

Celso Gentili, âgé de 84 ans, devait subir son enquête sur remise en liberté provisoire vendredi mais celle-ci s'est heurtée à la nouvelle réalité du vieillard, qui n'a plus de domicile fixe, une condition incontournable pour obtenir une remise en liberté.

La résidence Les Jardins de l'Aubade, dans l'arrondissement Saint-Léonard à Montréal, où est survenue l'agression, ne veut pas qu'il réintègre son appartement.

L'enquête sur remise en liberté a donc été reportée pour la forme au jeudi 23 juillet.

Il n'est toutefois pas évident qu'il se trouvera un foyer d'ici là: M. Gentili n'a pas de famille au Canada, celle-ci étant en Italie. La Couronne s'oppose, de toute façon, à sa remise en liberté.

L'octogénaire fait face à sept accusations en tout; outre celle de tentative de meurtre, il est aussi accusé, notamment, d'utilisation d'une arme à feu dans un dessein dangereux et de voies de fait graves à l'endroit d'une autre personne qui serait intervenue pour le maîtriser après l'agression.

M. Gentili a ouvert le feu, mardi, sur Marlène Cardoso avec un fusil de chasse de calibre 12, l'atteignant au thorax. Le conflit tournait apparemment autour du fait que l'infirmière désirait l'envoyer à l'hôpital, ce que le vieillard refusait.

Marlène Cardoso, âgée de 33 ans et mère de deux jeunes enfants, repose toujours à l'hôpital mais sa vie n'est plus en danger.