Des policiers ont procédé mardi au démantèlement d'une organisation criminelle impliquée dans la production et le trafic de PCP en milieu autochtone sur la Côte-Nord.

Plus d'une cinquantaine de policiers ont entrepris d'arrêter les membres de ce réseau dans le cadre de l'opération Calorie.

En milieu de matinée, mardi, sept personnes avaient été arrêtées. Le caporal Luc Thibeault, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), indique toutefois que d'autres arrestations sont à prévoir au courant de la journée.

Les arrestations ont lieu dans les communautés autochtones de Betsiamites, près de Baie-Comeau, de Uashat-Maliotenam, près de Sept-Iles, et de Matimekosh, ou Schefferville, dans le grand nord québécois.

L'enquête a été amorcée en 2007. Une première série d'arrestations avait été menée en mai à Québec et visait plus particulièrement les têtes dirigeantes de l'organisation.

Selon Luc Bessette, de la GRC, le PCP est une drogue particulièrement dure et dangereuse. Il ajoute que sa production et sa consommation sont relativement rares, mais que les policiers avaient noté il y a quelques années la présence de PCP dans plusieurs territoires des Premières Nations.

Les policiers de la Section de lutte antidrogue de la GRC de Québec, ceux de la Sûreté du Québec (SQ) et des membres de l'Unité mixte d'enquêtes contre le crime organisé autochtone (UMECO-A), en collaboration avec les policiers des Premières Nations, participent à l'opération.

Une conférence de presse suivra la conclusion des arrestations en début d'après-midi, mardi. Des représentants des services sociaux autochtones seront aussi présents pour discuter des problèmes de toxicomanie en milieu autochtone.