Au Palais de justice de Longueuil, la cause du chauffard Guy Gagnon a été remise pour une 31e fois en quatre ans.

En décembre dernier, après avoir fait reporter son dossier à plusieurs reprises, l'homme de 52 ans s'est reconnu coupable de conduite avec les facultés affaiblies causant des lésions corporelles. En contrepartie le ministère public avait accepté de retirer l'accusation de délit de fuite.

La Couronne et la défense devaient déposer, jeudi, une suggestion commune pour que la peine soit purgée dans la communauté. Alors que devaient débuter les représentations sur sentence, le ministère public a fait volte-face. La procureure jusqu'ici affectée au dossier, Me Louise Leduc, a été nommée juge le mois dernier et sa successeure, Me Eve Malouin, n'est pas d'accord avec la suggestion de sa collègue.

L'avocate de la défense, Me Alexendra Longueville, a indiqué à la cour avoir appris la veille le changement de position de la Couronne. Le juge Denys Noel a accepté sa demande de report et remis la cause au 16 juin, date à laquelle l'accusé pourrait changer son plaidoyer.

En juin 2005, Guy Gagnon circulait sur la Montée Monette, à Saint-Philippe, en Montérégie, où il a heurté et grièvement blessé un adolescent de 16 ans, Maxime Robert, qui conduisait son cyclomoteur.

Le chauffard, en état d'ébriété, aurait traîné sa victime sur environ 80 mètres. Il se serait arrêté brièvement sur la scène du crime avant de quitter les lieux. Suivi dans sa fuite par un pompier volontaire, il a été arrêté à son domicile.