La femme accusée d'avoir enlevé Victoria Stafford aide la police dans ses recherches du corps de la fillette de huit ans, mais la mère de la victime a dit vendredi ne pas fonder beaucoup d'espoir sur ces efforts.

Si Terri-Lynne McClintic savait où se trouve le corps, la police ne ratisserait pas encore un si large secteur près de Guelph, en Ontario, a fait valoir Tara McDonald.

«Je crois franchement qu'elle ne fait que profiter de tours d'hélicoptère et d'un peu d'air frais (tant qu'elle le peut)», a-t-elle affirmé.

Les efforts depuis six semaines pour ramener à la maison la petite Victoria Stafford se sont transformés en recherche du corps de la fillette, mercredi, après que des accusations eurent été portées relativement à son enlèvement contre deux personnes de sa ville natale de Woodstock.

Terri-Lynne McClintic, 18 ans, est accusée de complicité et Michael Rafferty, 28 ans, est accusé de meurtre prémédité.

Prenant la parole, vendredi, Tara McDonald a exprimé son dégoût d'avoir été qualifiée de suspecte numéro un par la police au cours de son interrogatoire. Elle a dit avoir pensé à ce moment que la police perdait du temps précieux.

Tara McDonald a dit avoir rencontré Terri-Lynne McClintic avant que la fillette ne soit portée disparue le 8 avril.

Elle a soutenu avoir renoncé à prendre part à l'élevage de chiens avec Terri-Lynne McClintic et sa mère, les ayant trouvés «étranges».

«Je ne l'ai vu (Terri-Lynne McClintic) qu'à deux ou trois occasions, et ce n'est pas comme si on lui parlait vraiment, on parlait à sa mère», a affirmé Mme McDonald.

Questionnée sur les rumeurs selon lesquelles Mme McDonald avait acheté de l'OxyContin, un narcotique, à Mme McClintic, elle a rétorqué: «Absolument pas».

Un avis juridique a permis à Mme McClintic de participer aux recherches des restes de Victoria Stafford tout en étant sous la surveillance de la police d'Oxford.

L'avocat de Terri-Lynne McClintic, Jeanine LeRoy, a indiqué vendredi que la femme voulait signifier à la famille qu'elle faisait tout en son possible pour aider à ramener Victoria Stafford à la maison.

La permission du tribunal expirait jeudi, mais a été étendue jusqu'à dimanche.

Me LeRoy a assuré qui ni elle, ni sa cliente n'avait discuté d'une entente avec le procureur de la Couronne en échange de sa coopération.

Les membres de la communauté s'étaient mobilisés au lendemain de la disparition de la fillette pour aider la famille dans ses recherches. Toutefois, selon les documents déposés en cour, la police estime que la petite Victoria est décédée le jour même de sa disparition.