Détenu depuis un an pour une série d'accusations de fraudes, l'ex-avocat Gino Boggia, 58 ans, est réclamé par les États-Unis, qui envisagent aussi de le juger pour fraudes.

C'est ce qu'on a appris, hier, alors que Boggia était de retour devant la juge Sylvie Durand. Le dossier a toutefois été reporté au 25 mai, jour où l'accusé devrait régler son dossier en plaidant coupable, selon les dires de Me Clemente Monterosso, son avocat.

 

Boggia fera ensuite face à une demande d'extradition en Pennsylvanie. Il s'agit de fraudes à l'égard de banques, qui auraient été commises entre 2003 et 2007. Boggia a déjà été condamné à 27 mois de prison en Californie, en 2001, pour des fraudes du même genre. Au Québec, il a été radié du Barreau au tournant des années 2000, pour la même raison.

En décembre 2004, il avait crevé les pneus de 73 voitures et fait porter le blâme sur un membre du Club de l'âge d'or de LaSalle, à qui il vouait une haine farouche pour une affaire de tournoi de pétanque. Il avait écopé d'un sursis et d'une amende pour cette affaire rocambolesque.

Lors d'une évaluation psychiatrique, il a été établi que Boggia souffrait de délire de persécution, d'irritabilité, de susceptibilité et qu'il démontre des traits narcissiques.