Le juge Jacques Lévesque a ajourné le procès de Francis Proulx ce matin pour «régler une question de droit».

Après le témoignage du psychiatre Louis Morissette qui a admis avoir menti en cour, hier, le procès devait reprendre ce matin avec le témoignage d'un expert en pharmacologie. Or, il reprendra seulement demain. Le psychiatre Louis Morissette témoignait à la demande de la défense sur le fait que sans l'Effexor, Proulx n'aurait jamais tue Nancy Michaud. Or, durant son témoignage, l'expert de l'Institut Philippe-Pinel a avoué avoir menti sous serment, une révélation qui a créé un malaise dans la salle d'audience. L'avocat de la défense, Jean Desjardins, a alors paru décontenancé.

Le psychiatre Morissette a dit avoir consulté un CD de preuve dans ce dossier qui n'existait pas encore au moment où il l'aurait supposément écouté. Mitraillé de questions par la Couronne, hier, le psychiatre a dû admettre qu'il n'avait pu consulter ce document. Un témoin qui ment sous serment peut être accusé de parjure.

Des discussions hors jury, dont on ne peut pas rapporter la teneur, ont eu lieu avant que les jurés ne soient convoqués en salle de cour ce matin. À leur arrivée dans la salle d'audience, le juge Lévesque les a avertis qu'il devait «disposer de certaines questions de droit». «Je ne dis pas que c'est fréquent, mais ça arrive», a indiqué le juge. Il a encouragé les jurés à profiter du soleil pendant cette journée de pause.

Nous en sommes à la 18e journée du procès de Francis Proulx, accusé du meurtre prémédité de Nancy Michaud. Ce meurtre est survenu en mai dernier à Rivière-Ouelle, dans le Bas-Saint-Laurent.