Jacqueline Benoît, l'ex-maîtresse du tueur à gages, Gérald Gallant, a été rapatriée au Canada sous escorte policière, vendredi, en fin d'après-midi.

Arrivée à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec, vers 16h15, elle doit comparaître samedi relativement à deux chefs d'accusation de meurtre et un autre pour tentative de meurtre,

La prévenue a fait le voyage escortée par un policier de la Sûreté du Québec et un agent du Service de police de Québec. Ces derniers lui ont retiré les menottes pendant le vol.

Les enquêteurs ont tout fait pour tenir la femme à l'abri des caméras en la faisant sortir par la porte de l'aérogare située hors de portée de vue des caméras. La voiture aux vitres teintées a été escortée par un véhicule de l'Agence des services frontaliers du Canada jusqu'à sa sortie de l'aéroport.

Assise sur la banquette arrière la femme a esquissé un sourire lorsque les photographes et les journalistes se sont approchés de la fenêtre.

Jacqueline Benoît a été conduite ensuite au quartier général de la Sûreté du Québec. En soirée, elle devait être transférée au Centre de détention de Québec.

Après une autre nuit en cellule, sa dix-huitième depuis son arrestation à l'aéroport JFK de New York, Jacqueline Benoît comparaitra samedi par vidéoconférence. La femme de 47 ans sera accusée des meurtres d'Alain Bouchard et de Pierre Simard, survenus en 1998 à Québec, et d'avoir tenté de causer la mort de Louis «Melou» Roy, en 1997, à Saguenay.

La couronne va sans aucun doute s'objecter à sa remise en liberté en attendant son enquête sous cautionnement. Comme il l'avait déjà exprimé en entrevue au Journal de Québec, son avocat François Huot a répété que sa cliente avait l'intention de se défendre devant la cours afin de démontrer son innocence.

Jacqueline Benoît est la onzième et dernière personne à être traînée devant la justice québécoise dans le cadre de l'opération Baladeur, menée à la suite des aveux du tueur à gages et ancien amant, Gérald Gallant. Ce dernier a admis avoir commis 28 meurtres à l'époque de la guerre des motards.

La femme d'affaires se trouvait en France lorsque les enquêteurs ont procédé à cette importante série d'arrestations. Son extradition des États-Unis vers le Canada a été retardée de quelques jours en raison du congé pascal.