Parce qu'une mère refuse d'admettre que sa fille de 15 ans est gravement brûlée et qu'elle s'oppose à certains traitements, l'équipe médicale de l'Hôpital de Montréal pour enfants a été contrainte de s'adresser à la Cour supérieure, récemment.

La mère et la fille ont subi des brûlures lors de l'incendie de leur demeure, il y a quelques semaines. L'enfant a été brûlée sur 15% de son corps et ses voies respiratoires sont abîmées. Pour contrer la douleur et favoriser les traitements, l'enfant est maintenue dans un sommeil artificiel. Entre autres, il y a des greffes de peau à faire. Cependant, l'attitude de la mère nuirait aux traitements, car celle-ci ne veut pas que sa fille reçoive des transfusions sanguines. Elle dit craindre la contamination. La mère a aussi été vue en train de toucher à l'appareil respiratoire de l'enfant, en plus d'appliquer une pommade «potentiellement toxique» sur ses plaies, et de les frotter. Par ailleurs, la mère aurait commencé à prétendre que sa fille n'a pas été brûlée, et que ce sont les médecins qui l'ont défigurée. La mère pourrait souffrir d'un problème psychiatrique pas encore diagnostiqué, car elle aurait toujours refusé de consulter.

 

Dans les documents déposés au palais de justice de Montréal, l'hôpital demandait l'autorisation de la Cour pour administrer les traitements requis, incluant des transfusions sanguines, sans le consentement de la mère. Vu l'étrange attitude de cette dernière, l'affaire a également été portée à l'attention de la Direction de la protection de la jeunesse. Les parents de l'enfant sont divorcés. Le père consent aux traitements, mais c'est la mère qui a la garde de l'enfant.