L'homme qui affirme avoir été entraîné contre son gré dans la rocambolesque virée ayant mené à l'incendie du bunker des Hells, le 19 octobre dernier, à Sorel, insiste pour être jugé au palais de justice de cet endroit.

«Il veut être jugé par ses pairs, à Sorel», a indiqué l'avocate de Stéphane Blanchette, Nelly Benoît, en sortant de la salle d'audience au palais de justice de Montréal, ce matin. Ironiquement, la cause impliquant trois accusés avait été transférée à Montréal l'automne dernier, en raison du caractère sensible du sujet à Sorel, et pour la sécurité des accusés. Mais depuis, M. Blanchette, un Sorelois, a donné sa version des faits par l'entremise des médias, et il est retourné vivre dans son patelin sans être inquiété.

Selon sa version, Steve Carbonneau, en proie à un délire, l'a contraint sous la menace à les accompagner, lui et son oncle. La demande pour ce changement de lieu devrait être présentée le 1er avril prochain. Le même jour, les deux autres accusés, Steve Carbonneau et son oncle, Jacques Beaulieu, seront également de retour devant le tribunal.

En ce qui concerne Carbonneau, l'instigateur allégué de cette folle équipée, un rapport psychiatrique réalisé à son égard atteste qu'il était malade mentalement au moment des actes qui lui sont reprochés, et qu'il était donc incapable de distinguer le bien du mal. Son avocat, Me Marcel Guérin, a demandé un arrêt des procédures pour cette raison et, par le fait même, l'acquittement de son client. Le procureur du ministère public, Me Jean-Denis Gerols, ne s'est pas encore prononcé officiellement à ce sujet.

En ce qui concerne l'accusé Beaulieu, qui bénéficie d'une liberté sous cautionnement, on apprenait ce matin qu'il a changé d'avocat et qu'il sera désormais représenté par Me Richard Rougeau et Me Sonia Mastro Matteo. Aucun des accusés n'était présent à la cour, hier, mais ils devraient tous être présents le 1er avril.