Marilyn Bergeron s'est offert un café à 16h03 le 17 février 2008 à Saint-Romuald, près de Québec. Un geste banal. Mais c'est le dernier qui a laissé une trace de son existence. Depuis, ses proches n'ont eu aucunes nouvelles d'elle. Sa famille demande maintenant à la population de l'aider à percer le mystère de sa disparition.

Marilyn Bergeron a quitté la maison de ses parents, près de Québec, il y a un an presque jour pour jour pour aller faire une promenade. Elle avait sa carte de crédit dans les poches et un petit sac à dos sur les épaules. Sans plus. Après son passage dans un café situé à plus de 21 km de son domicile, c'est le noir total. Sa famille a multiplié les battues, embauché un détective privé. En vain. Elle nage toujours en plein mystère.

 

Sa mère, Andrée Béchard, ne supporte plus cette incertitude. Elle n'écarte aucune hypothèse, même les plus difficiles: «Je veux d'abord la retrouver, ensuite la retrouver en vie», avoue-t-elle avant d'ajouter: «Mais comme je n'ai aucune preuve ni qu'elle soit en vie, ni qu'elle soit décédée, je préfère encore m'accrocher à la possibilité qu'elle soit vivante.»

Une peur inexplicable

Marilyn Bergeron, 24 ans, avait beaucoup changé au cours des mois qui ont précédé sa disparition. Elle avait décidé de quitter son appartement du quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, pour revenir vivre chez ses parents en banlieue de Québec. Elle semblait plus triste, elle avait tendance à être un peu dépressive, explique sa mère, qui lui parlait plusieurs fois par semaine. «On ne sait pas ce que cela peut entraîner comme conséquences», laisse-t-elle tomber. «Mais si elle s'était suicidée, on aurait retrouvé son corps», croit-elle.

Reste la thèse de l'enlèvement, de l'accident ou de la fugue. «Elle craignait quelque chose. Quoi? Je ne sais pas, mais elle avait peur», dit sa mère.

La famille de Marilyn Bergeron distribuera aujourd'hui, dans plus de 40 villes du pays, des affiches et des photos aux passants dans l'espoir que quelqu'un, quelque part, se souvienne de l'avoir vue au cours des 12 derniers mois.

Sa soeur aînée, Nathalie, fera l'aller-retour de Los Angeles pour coordonner les activités dans une quinzaine de stations de métro de Montréal. «L'anniversaire de sa disparition, c'est l'une de nos dernières chances d'attirer l'attention du public. Après, les gens risquent d'oublier», dit-elle.

La police de Québec fera le point sur l'enquête et diffusera aujourd'hui les dernières images de Marilyn Bergeron captées par une caméra de surveillance, le jour de sa disparition.