Un malheur n'arrive jamais seul. Ce dicton s'est concrétisé pour les frères Lavertue, jeudi. En plus de se faire arrêter et accuser de trafic de stupéfiants et gangstérisme, trois d'entre eux ont vu leurs biens saisis par le fisc, dans le but de récupérer des dettes d'impôt totalisant plus d'un million et demi de dollars.

En fait, le sous-ministre du Revenu du Québec reproche aux trois frères d'avoir minimisé leurs gains ces dernières années, compte tenu de leurs activités criminelles. Jean Lavertue, un haltérophile de 34 ans qui a déjà participé aux Jeux olympiques et qui possède un centre de conditionnement physique à Verdun, a déclaré des gains d'environ 145 000$ par année en 2006 et 2007. Le fisc lui ajoute 934 384$ pour l'année 2006 et un peu plus d'un million pour 2007. Avec ces nouvelles données, Jean Lavertue doit 768 860$ au fisc. Craignant de perdre sa créance, le ministère du Revenu a demandé et obtenu la saisie de ses biens, incluant ses véhicules et ses comptes bancaires. Des hypothèques légales ont été inscrites sur quatre propriétés qui lui appartiennent, soit le 244 rue Marsh à Pointe-Claire, le 3919 rue Newmarch, le 6933 avenue des Monts, et le 6915 avenue Lamont, à Montréal.

 

Stéphane Lavertue, 34 ans, avait déclaré des revenus oscillant entre 67 000$ et 89 000$ de 2005 à 2007. Le fisc lui ajoute des revenus supplémentaires de près d'un million de dollars, si bien qu'il se retrouve avec une dette de 391 085$. Une hypothèque légale a été inscrite sur sa résidence de la rue Maclean à Pointe-Claire, ses comptes de banque ont été saisis, de même que ses véhicules incluant remorques, roulotte, motoneige et motos. Enfin, Patrick Lavertue, 31 ans, se fait lui aussi réclamer 391 000$ par le fisc. Ces dernières années, il avait déclaré des revenus oscillant entre 32 000$ et 82 000$.

Des hypothèques légales ont été inscrites sur une maison de Saint-Calixte, ainsi que sur un immeuble de l'avenue Saint-Louis, à Pointe-Claire. Un quatrième frère, Martin, n'a pas eu à subir de saisie. La police croit que les frères Lavertue formaient une cellule dans le Sud-Ouest, chargée d'approvisionner en cocaïne les frères Emmanuel et Jean-Ismaël Zéphir, associés aux Syndicate. Bien que discrets, les frères Lavertue étaient dans la ligne de mire des policiers depuis 2001.