Karlheinz Schreiber aura son mot à dire non seulement sur ses transactions avec Brian Mulroney mais aussi sur les réformes éthiques potentielles qui pourraient guider les politiciens fédéraux dans l'avenir.

Dans une décision rendue publique mercredi, le juge Jeffrey Oliphant a donné à M. Schreiber l'autorisation de participer, par l'entremise de ses avocats, à l'examen des politiques tenu dans le cadre de son enquête publique.

Selon le juge, M. Schreiber est «intimement impliqué dans presque tous - pour ne pas dire tous les éléments couverts par le mandat de la commission». Par conséquent, il sera sans doute «substantiellement et directement touché» par toute recommandation découlant de l'enquête. Et bien qu'il ne possède pas une expertise professionnelle sur les enjeux éthiques, «il offre une perspective particulière qui pourrait m'aider», a expliqué M. Oliphant, surtout en ce qui concerne le traitement de la correspondance par le cabinet du premier ministre.

M. Schreiber a indiqué avoir écrit à Stephen Harper, l'an dernier, pour lui faire part de ses plaintes au sujet de Brian Mulroney. Le premier ministre a affirmé que la lettre ne lui avait jamais été transmise.

Le juge Oliphant a aussi permis au ministère fédéral de la Justice et à l'organisme Démocratie en surveillance de participer à l'examen des politiques.