Froid intense, fumée dense: les pompiers de Montréal ont été mis à rude épreuve, hier matin, dans leur lutte contre un violent incendie dans l'est de Montréal.

Il était 8h20 quand les premiers pompiers ont été dépêchés rue Sainte-Catherine, tout près de la rue d'Iberville, où flambait un édifice résidentiel et commercial de trois étages. Le brasier était alors de faible ampleur, mais il était difficile d'accès et la température glaciale retardait le travail des pompiers. Une heure plus tard, une épaisse colonne de fumée était visible à quelques kilomètres à la ronde, et plusieurs équipes ont été appelées en renfort tandis que les flammes semblaient vouloir se propager aux immeubles voisins.

«C'est en train de s'étendre, c'est en train de s'étendre! s'est alors inquiété Daniel Gauthier. Je n'ai pas d'assurance. Tout ce qui sera détruit, je le perds.»

Au plus fort des opérations, pas moins de 120 pompiers avaient été mobilisés. Ils ont finalement eu le dessus sur les flammes vers 13h30. Le logement de M. Gauthier a été épargné, mais «les dommages à l'édifice principal sont très importants», a confirmé le porte-parole du service des incendies de Montréal, Francis Ruest.

Le logement du troisième étage a été presque entièrement détruit par les flammes. Aux étages du dessous, les commerces - un bureau de comptables et une agence de voyages - auraient été lourdement abîmés. Les pompiers ont aussi dû détruire plusieurs murs et cloisons pour atteindre le coeur du brasier dans les logements voisins.

Une quinzaine de voisins de l'immeuble sinistré ont été évacués, hier matin. La plupart devaient pouvoir retrouver leur logement d'ici quelques jours. Ils ont été pris en charge par la Croix-Rouge entre-temps.

Les pompiers ont déjà écarté la possibilité que l'incendie ait été allumé de façon intentionnelle. Le sinistre n'a fait aucun blessé.