Pendant six ans, les policiers se sont demandé où était le Hells Angels Nomad Richard «Rick» Vallée. Depuis sa capture à Montréal en 2003 et sa récente condamnation à l'emprisonnement à vie aux États-Unis, la question est de savoir si ce motard de Trois-Rivières pourra un jour revenir au Canada.

Un tribunal d'appel de l'État de New York vient de donner une partie de la réponse en entérinant le jugement de première instance rendu à l'automne 2007 à l'issue d'un retentissant procès pour meurtre tenu à Albany. En plus de passer le reste de ses jours en prison, Vallée devra verser des dommages de 900 000$ à la famille de l'informateur de police Lee Carter. Celui-ci avait été terrassé par une puissante bombe à sa sortie d'une salle de quilles de Rouses Point, où il travaillait comme barman, en 1993.

 

À moins d'un changement, Vallée, qui a 51 ans, devra acquitter l'amende s'il veut un jour obtenir son transfert dans un pénitencier canadien, où il pourrait finir de purger sa longue peine. Avec un complice, il avait fait exploser la voiture de Carter parce que ce dernier devait témoigner contre lui dans une histoire de trafic de cocaïne mise au jour en 1992 par les douaniers américains.

Retrouvé à Montréal

S'il a fallu autant d'années pour clore ces dossiers aux États-Unis, c'est que Vallée s'est caché pendant six ans au Costa Rica après s'être évadé de l'hôpital Saint-Luc en juin 1997. Il était alors en détention préventive en attendant un autre procès pour meurtre, cette fois au Québec. Il a été repris en avril 2003 dans le centre-ville de Montréal, quelques semaines après son retour au pays sous un faux nom. Il était en possession d'une arme à feu. Il avait si bien modifié sa physionomie que les policiers n'ont pu l'identifier qu'à l'aide de ses empreintes digitales. Il avait été extradé aux États-Unis en 2006, après avoir épuisé ses recours jusqu'en Cour suprême du Canada.