C'est en le prévenant de faire bien attention à son comportement, que le juge Serge Boisvert a accepté, hier, d'alléger les conditions de mise en liberté de Mark Lafleur.

Avec cet assouplissement, le fils de Guy Lafleur peut maintenant résider ailleurs que chez ses parents, à une adresse qui est gardée confidentielle.

 

Si Mark Lafleur, 23 ans, était de retour devant le tribunal, hier, c'était pour recevoir sa peine dans différents dossiers, notamment de rage au volant et de violence à l'égard d'une ex-amie de coeur. Mais comme le juge venait tout juste de recevoir les rapports psychiatriques et psychologiques, il a décidé de reporter le prononcé de la peine au 5 février prochain pour en prendre pleinement connaissance. «Il semble que le cheminement s'avère positif», a toutefois noté le magistrat, avant d'inciter Mark Lafleur à persévérer dans ses efforts et à respecter ses conditions. Parmi celles-ci, figurent les interdictions de conduire, de consommer des drogues et de l'alcool, de communiquer avec l'ex-amie de coeur en question, ainsi qu'un couvre-feu.

Le juge a considéré qu'un allègement de conditions allait être une mise à l'épreuve pour Mark Lafleur. «Ça fait quatre mois que vous avez plaidé coupable... Le seul but d'une sentence, c'est de protéger la société... Vous allez être en liberté à un moment donné. C'est à vous de vous imposer des conditions», a-t-il ajouté à l'endroit du jeune Lafleur. «Oui monsieur le juge», répondait à chaque fois Mark Lafleur. Guy Lafleur et son épouse, Lyse, accompagnaient leur fils.

Hier, la procureure de la Couronne Sophie Lavergne a fait ajouter une condition stipulant que Mark Lafleur devrait se soumettre à des tests de dépistage de drogues sur demande et à l'improviste. Me Mia Manocchio, qui représente Mark Lafleur, ne s'est pas opposée à cette demande.

«Les rapports psychologiques, psychiatriques et pré-sentenciel sont positifs, mais le juge veut qu'il fasse ses preuves davantage. Il veut voir si d'ici le 5 février, Mark sera capable de respecter les conditions, qui sont quand même relativement strictes», a indiqué l'avocate, en sortant de la salle d'audience.

Les Lafleur sont repartis ensemble, sans faire de commentaires aux journalistes. Mercredi, ce sera au tour de Guy Lafleur de se présenter devant un juge. L'ancienne vedette du Canadien de Montréal est accusée d'avoir «livré des témoignages contradictoires», pour couvrir son fils, dans le cadre des procédures judiciaires entreprises contre ce dernier.

Au tour de Guy Lafleur

En fait, Guy Lafleur avait témoigné à l'effet que son fils respectait ses conditions et dormait à la maison, alors qu'en réalité, il était allé dormir à l'hôtel avec une nouvelle petite amie, à l'occasion. Le procès de Guy Lafleur à ce sujet est prévu cet hiver, mais son avocat, Me Jean-Pierre Rancourt, tentera de le court-circuiter en demandant un arrêt du procès.