Parce qu'il n'y a aucune lueur d'espoir quant à la réhabilitation de Michel Letourneau et que la sécurité du public est incontournable, le juge Jean Falardeau a déclaré l'homme de 47 ans délinquant dangereux, hier, au palais de justice de Montréal.

Letourneau, un prédateur sexuel récidiviste, restera donc en prison sans limite de temps. «Il sera réévalué dans sept ans à compter d'aujourd'hui, et ensuite tous les deux ans», a expliqué le juge.

 

Letourneau n'a pas paru surpris de cette décision. Il traîne de lourds antécédents judiciaires qui ont débuté en 1987 par des actions indécentes et des appels téléphoniques de harcèlement, pour se terminer en 1996 par une peine de 10 ans de pénitencier pour des agressions sexuelles à l'endroit de religieuses et de personnes âgées.

À sa sortie du pénitencier, et malgré le fait qu'il ait suivi et réussi toutes les thérapies possibles, sauf une, il a récidivé. Il a plaidé coupable en juin 2007 à 24 accusations à l'égard de 11 victimes, dont 10 religieuses. Leur âge se situait entre 62 et 91 ans. Les accusations allaient du harcèlement à l'introduction par effraction en passant par les agressions sexuelles.

Neveu ou médecin

Le manège de Letourneau pour approcher ses victimes consistait à leur téléphoner en se faisant passer pour un neveu qui avait besoin de traitements spéciaux et ensuite pour un médecin qui allait passer chez la victime pour lui montrer comment administrer ces traitements. Une fois sur place, il obligeait les femmes âgées à se soumettre à ses fantasmes. Il y a eu fellation et même parfois relations sexuelles complètes.