Jose Arandi, l'entraîneur en chef du Club de judo métropolitain, situé au centre Claude-Robillard, est en procès ces jours-ci au palais de justice de Montréal, sous des accusations d'agressions sexuelles à l'endroit de deux jeunes filles à qui il a enseigné.

Les faits reprochés, notamment des relations sexuelles complètes avec les deux plaignantes, âgées de 14 ans, se seraient produits entre le 1er juillet 2003 et le 31 mars 2004. Devant la juge Louise Villemure, l'une des deux jeunes filles a raconté avoir été agressée dans le domicile d'Arandi, le 1er juillet 2003. L'autre jeune fille a expliqué que dans son cas, cela s'était produit dans le bureau de M. Arandi, au complexe sportif Claude-Robillard. L'entraîneur fait aussi face à des accusations d'attouchements et d'incitation à des contacts sexuels avec elle. M. Arandi soutient que toutes ces accusations sont fausses.

 

En contre-interrogatoire, M. Arandi, 50 ans, a soutenu qu'il n'avait «jamais invité de jeunes chez lui», ni demandé à des jeunes de venir garder sa fillette, comme le laissait entendre la procureure de la Couronne Nathalie Fafard. Il se souvient parfaitement du jour où la première plaignante est venue sonner chez lui, le 1er juillet 2003, car elle a «vomi partout». Elle était venue sans qu'il l'ait invitée et il l'a fait entrer par «courtoisie», dit-il. Son contre-interrogatoire se poursuivra ce matin, au palais de justice de Montréal.

Invité un peu plus tôt à parler de ses occupations, en 2003, M. Arandi a raconté qu'outre son poste d'entraîneur au Club de judo métropolitain, il participait à un programme d'aide à la délinquance avec divers postes de police, qu'il enseignait à l'école Au jardin bleu, qu'il était coordonnateur de clubs sportifs de Villeray, Parc-Extension et Saint-Michel. «Je me suis fait une très bonne réputation en tant qu'entraîneur», a-t-il dit, en signalant qu'il était bien connu dans le milieu du judo, au Québec, de même qu'ailleurs au Canada. Il a aussi participé activement à des voyages d'échange de jeunes judokas avec la France, principalement sur la Côte d'Azur. Il a indiqué hier que sa collaboration avec les postes de police s'est terminée lorsqu'il a été accusé dans le présent dossier.

Répondant aux questions, M. Arandi s'est souvent perdu en longues explications. Son avocat, Me Alain André, tentait tant bien que mal de circonscrire son témoignage. La juge Villemure a dû faire de même à quelques reprises.

Le procès se poursuit aujourd'hui.