De crainte que Pierre Barnoti, ex-directeur de la SPCA congédié en juillet dernier, n'amasse des dons par le truchement de son site web, la SPCA vient de s'adresser à la Cour supérieure pour qu'il remette les clés virtuelles du site SPCA.com.

Le site SPCA.com a été créé en 1996. Dans une demande d'injonction déposée au palais de justice de Montréal, la SPCA allègue que, en 2006, dans le but d'aller chercher des dons à l'extérieur du pays, M. Barnoti a créé SPCA International, chapeautée par SPCA.com. SPCA International a une mission identique à celle de la SPCA, selon les documents.

 

En clair, la SPCA insinue que M. Barnoti, de concert avec d'autres membres du conseil d'administration, s'est approprié le nom de SPCA.com pour solliciter des dons principalement aux États-Unis, sans que cette initiative ait été clairement définie. L'organisme voué à la protection des animaux veut que M. Barnoti cesse d'utiliser le site et qu'il divulgue toute l'information dont il dispose à son sujet, y compris les dons qui ont pu parvenir par le web.

Dans le document préparé par l'avocat Marc-André Blain, on signale que M. Barnoti a demandé un congé de maladie le 21 mars 2008. Peu de temps après, Howard Shozberg et Michel Poulos, membres du conseil d'administration, ont démissionné. Un nouveau conseil d'administration a été élu, et le pot aux roses a été découvert au terme d'une enquête.

Joint à son domicile, M. Barnoti a nié s'être approprié quoi que ce soit. «C'est faux», a-t-il dit, avant d'ajouter qu'il ne répondrait à aucune autre question et que son avocat, Me Julius Grey, s'en occuperait.