Un projet de loi visant à sévir contre la conduite et la navigation avec facultés affaiblies exclurait le canotage et le surf à pagaie - un retrait qui alarme le Conseil canadien de la sécurité nautique.

Au printemps dernier, le gouvernement fédéral a déposé un projet de loi visant à moderniser et à réviser les lois existantes sur l'utilisation de véhicules de toutes sortes, d'aéronefs et de navires après la consommation d'alcool ou de drogues.

Cette révision découle de l'intention du gouvernement fédéral de légaliser la consommation de marijuana à des fins récréatives d'ici juillet 2018.

La définition d'un navire fournie par le projet de loi exclut les embarcations qui sont propulsées «exclusivement par la force musculaire».

Les policiers ont déjà utilisé l'actuelle définition juridique d'un navire pour déposer des accusations de navigation avec facultés affaiblies contre des plaisanciers à bord d'embarcations non motorisées.

Le Conseil canadien de la sécurité nautique signale qu'entre 1991 et 2010, au moins 375 morts survenues à bord de telles embarcations, comme des canoës et des radeaux, seraient attribuables à l'alcool.

Des quelque 8,6 millions de bateaux circulant au Canada, 60 pour cent ne sont propulsés que par des humains, ajoute le Conseil, qui réclame que le projet de loi soit amendé de sorte à inclure tous les types d'embarcations.

Les incidents impliquant des rameurs, comme les collisions et les chavirements, peuvent mettre en danger la vie des autres personnes à bord, de même que celles des secouristes, avance l'organisation.

«Nous pensons qu'un navire est un navire, et qu'on ne devrait pas exclure de ces réglementations 60 pour cent des navires se trouvant sur l'eau», a déclaré le président du Conseil, John Gullick.