Le Mexique a accueilli avec un mélange d'étonnement et de scepticisme l'idée de la Maison-Blanche de faire financer le mur que le président Donald Trump veut construire à sa frontière par les cartels de la drogue.

Dimanche, le secrétaire général de la présidence Reince Priebus a déclaré à la chaîne CBS qu'une des options pour financer cet ouvrage «pourrait être les cartels de la drogue» mexicains.

Mexico, engagé dans un bras de fer avec la nouvelle administration américaine qui veut lui faire payer le mur, au prix d'une grave crise diplomatique, a estimé que ces propos allaient dans le bon sens.

«C'est incontestablement une avancée positive qu'ils mentionnent (une entité) qui ne représentent pas le Mexique, les narcotrafiquants ne sont pas le Mexique (...) On est en train de voir comment le discours est modifié», a déclaré à la chaîne Televisa le chef de la diplomatie mexicaine Luis Videgaray.

Interrogé sur la faisabilité de cette proposition, il a répondu: «Je n'en sais pas plus que vous».

La nouvelle faisait lundi les gros titres de la presse mexicaine. Le quotidien Reforma a notamment souligné une idée «peu conventionnelle».

Donald Trump a signé mercredi le décret lançant le projet de construction du mur le long des 3200 kilomètres de frontière qui séparent les deux pays et a réitéré son intention de le faire financer par le Mexique.

La facture se chiffre en milliards de dollars.