Six policiers de Rio, chargés de surveiller les routes, en profitaient pour piller des camions remplis de sous-vêtements féminins et racketter les chauffeurs, ce qui leur a valu le nom de «gang des petites culottes».

«Les policiers sont toujours détenus et ont déjà été exclus de la corporation», a déclaré jeudi à l'AFP l'attachée de presse de la Police militaire, chargée du maintien de l'ordre à  Rio. Ils sont soupçonnés de vol, de racket, et d'abus de pouvoir.

Dans la maison de l'un des policiers, les autorités ont retrouvé 117 petites culottes et soutiens-gorge, emballés et prêts à être vendus, a indiqué le journal O Dia.

Les policiers avaient soutiré jusqu'à 9000 réais (4400 $CAN) à 13 victimes et avaient menacé de les tuer si elles ne leur obéissaient pas.

Ils avaient utilisé leurs véhicules officiels pour retenir en otages leurs victimes, des chauffeurs des ateliers de confection de lingerie de la région montagneuse de Rio qui transportaient la marchandise à Sao Paulo (à 450 km de Rio).

Pour échapper à ces policiers, les chauffeurs empruntaient parfois un autre itinéraire qui leur faisait faire un détour de 100 km, selon O Dia.

Les policiers ainsi que les témoins qui les accusent ont été entendus mercredi par le Tribunal de la justice militaire de Rio.