Trois juges américains ont refusé mardi d'examiner la requête déposée par une association de défense des animaux qui demandait à ce que les chimpanzés soient reconnus «légalement comme des personnes».

Leurs défenseurs pensaient faire valoir en leurs noms le mandat d'habeas corpus, qui énonce la liberté fondamentale de ne pas être emprisonné sans jugement.

Mais les trois magistrats ont jugé leur requête irrecevable au motif que l'habeas corpus ne saurait bénéficier aux animaux.

Le «Non Human Rights Project» avait déposé une requête en ce sens devant trois tribunaux de l'État de New York, pour obtenir, in fine, que quatre chimpanzés répondant aux prénoms de Tommy, Kiko, Hercules et Leo puissent jouir «de leur liberté de mouvement» et leur permettre ainsi de laisser derrière eux la captivité à laquelle ils sont actuellement réduits.

Tommy est en cage sur un terrain pour caravanes, Kiko appartient à un particulier, tandis qu'Hercules et Leo vivent dans un centre de recherches à Long Island.

L'association compte se pourvoir en appel.

«Le combat pour que le statut de personne soit reconnu à cet animal extraordinairement complexe qu'est le chimpanzé ne fait que commencer», a réagi le président de l'association, Steven Wise.