Un tribunal espagnol a acquitté une pianiste de 28 ans accusée de pollution sonore et d'avoir causé des dommages psychologiques à une voisine.

La pianiste professionnelle Laia Martin et ses parents ont connu la décision de la cour mardi.

Le procès a été accueilli avec incrédulité par le public lorsque les procureurs ont déclaré qu'ils espéraient une sentence de sept ans de prison pour l'accusée. Ils ont par la suite réduit cette demande à 20 mois de prison.

La voisine de Martin, Sonia Bonsom, s'est plainte des répétitions de la musicienne qui, a-t-elle avancé, duraient huit heures par jour, cinq jours par semaine entre 2003 et 2007. Mme Bonsom a confié au juge qu'elle détestait maintenant tellement le piano qu'elle était même incapable de supporter d'en entendre dans un film.

Le juge a expliqué que les plaintes de Mme Bonsom étaient exagérées et qu'aucune preuve ne permettait de déterminer si la musique de Mme Martin dépassait la limite de 30 décibels imposée par la Ville pour les instruments de musique.

Les parents de Mme Martin étaient également en cause dans l'affaire parce qu'ils avaient effectué des travaux pour insonoriser l'appartement à deux reprises, sans toutefois réussir à satisfaire la plaignante.

Une conversation normale produit de 55 à 60 décibels. Le bruit entendu dans un bar typique de l'Espagne peut s'élever jusqu'à 70 décibels.