Vingt-cinq luxueuses villas édifiées sur le toit d'un gigantesque centre commercial chinois abritent aujourd'hui des travailleurs migrants, après avoir été déclarées impropres à la vente par les autorités, a rapporté mardi un média officiel.

Ces résidences, réparties sur une surface équivalente à celle de trois terrains de football, ont été construites en 2009 sur le toit d'un centre commercial de plusieurs étages de Hengyang, dans la province du Hunan (centre), a indiqué le China Daily.

Ces villas aux styles architecturaux très éclectiques -combinant toitures bleu ciel, murs jaune paille, larges vérandas et tourelles hexagonales- sont entourées de cours plantées d'arbustes et séparées par de petites barrières blanches.

Mais ces improbables maisons perchées dans les airs ont été édifiées sans autorisation, et la municipalité a demandé à de multiples reprises au promoteur immobilier responsable du projet, Hengyang Wings Group, de les démolir, selon le China Daily.

Devant le refus obstiné de l'entreprise d'obtempérer, les autorités de Hengyang ont finalement renoncé à obtenir la destruction des villas mais ont émis des règlements interdisant au promoteur de les mettre en vente.

En conséquence, «les villas servent désormais de dortoirs pour nos employés. Certains des travailleurs migrants qui ont pris part à la construction des maisons comptent aujourd'hui parmi ceux qui y habitent», a expliqué Wang Jianxin, directeur général du groupe immobilier, cité par un journal local.

Les investissements immobiliers ont été l'un des piliers de la croissance économique chinoise des dernières années, mais ont également provoqué une flambée des prix du logement, que les autorités cherchent à contenir en restreignant les achats d'appartements et en encourageant la construction de logements sociaux.