Un collectionneur américain insatiable de records en tous genres a satisfait sa soif d'imagination cette semaine en construisant une raquette géante de la taille d'un camion, alors que le tournoi de tennis de l'US Open vient d'ouvrir à New York.

Le New-Yorkais Ashrita Furman, 57 ans, a fabriqué pour l'occasion une copie conforme de la raquette en bois de la championne américaine des années 1970 Billie Jean King, «en 22 fois plus grande et faite sur mesure», dit-il à l'AFP.

Sa version à lui mesure 15,2 mètres de long sur près de 5 mètres de large.

La tête de raquette en bois, le ruban marron entourant le manche, le cordage rouge et les inscriptions sont identiques à ceux de l'objet utilisé par la figure mythique du tennis ayant relevé le défi lancé par un joueur machiste, Bobby Riggs, qui pensait pouvoir battre n'importe quelle femme championne du haut de ses 55 ans. Elle l'avait battu à plates coutures après avoir parié quelque 100 000 $.

Billie Jean King était une amie du gourou Sri Chinmoy, qui aurait fêté lundi ses 81 ans et était un fervent défenseur de la méditation pour atteindre des buts apparemment impossibles. Il était aussi le père spirituel de Furman, comme des personnes qui l'ont aidé à construire la raquette, censée l'honorer.

«J'ai découvert que la méditation, ça marche vraiment. Si on peut aller au plus profond de soi-même, on peut réaliser n'importe quoi», croit-il, fort de quelque 400 records du monde.

Sur ce total impressionnant, Ashrita Furman en détient encore 151, selon le livre Guinness, et il espère bien voir ajouter ce nouvel exploit à sa liste. Mais dépassé par son «oeuvre», il n'a pu l'exposer à l'US Open.

«On a essayé mais on nous a dit que comme elle faisait plus de trois mètres, elle était considérée comme un bâtiment», confie Furman en riant.

Cette raquette hors du commun, fabriquée durant sept jours dans une allée privée du Queens, n'a pour l'instant pas de destination prévue: où la mettre et comment la transporter? C'est le défi qui reste à relever.

Rien d'impossible sans doute aux yeux d'Ashrita Furman, fanatique des défis les plus loufoques. Il a ainsi parcouru un demi-marathon en portant une bouteille de lait sur la tête, ou encore maintenu en équilibre 81 verres sur son menton.

Mais cette fois, c'était un peu différent: dans une démarche plus constructive, il s'est entouré du savoir-faire d'autres personnes, notamment «un Néo-Zélandais pour les finitions du bois» et «un violoniste professionnel qui s'est occupé des cordes».