La compagnie aérienne Korean Air a présenté ses excuses lundi pour avoir évoqué «l'énergie primitive» des Kényans, dans une publicité sur l'ouverture d'une prochaine liaison Séoul-Nairobi, rapidement retirée de son site internet après le tollé suscité chez les internautes kényans.

«Volez avec Korean Air et découvrez la grande savane africaine, les safaris, et les populations locales pleines d'énergie primitive», a vanté un encart promotionnel sur le site internet de la compagnie aérienne.

La publicité a provoqué un déluge de réactions d'internautes kényans, généralement davantage hilares que furieux. «Je crois que je vais me payer une chasse au lion aujourd'hui et peut-être aller me coltiner un éléphant pour évacuer mon "énergie primitive"», a ironisé un internaute sur son compte twitter.

«Y a-t-il quelqu'un qui pourrait me passer un peu d'"énergie primitive"? Je me sens un peu à plat», renchérissait l'auteur d'un des dizaines de tweets postés sur le thème PrimitiveEnergy créé pour l'occasion.

Plus madré, un autre internaute se demandait «s'il s'agissait d'une vraie erreur ou d'une stratégie de marketing délibérée» pour faire parler de la future liaison qui reliera l'Asie du Nord à l'Afrique de l'Est sans escale trois fois par semaine à partir du 21 juin.

Korean Air a en tout cas vite retiré de son site le message cible de tous les sarcasmes, et a posté à son tour un tweet disant que la compagnie «s'occupait de la question de (sa) récente note promotionnelle sur Nairobi et présentait sincèrement ses excuses pour cette situation».

C'est la seconde fois en moins d'une semaine que la blogosphère d'Afrique de l'Est s'enflamme pour des propos jugés insultants ou condescendants.

La semaine dernière, les internautes ougandais étaient monté au créneau après la révélation par la presse espagnole d'un SMS envoyé par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy appelant son ministre des Finances à la fermeté dans les négociations sur une aide européenne à son pays, au motif que «l'Espagne était la quatrième puissance économique en Europe et qu'elle n'était pas l'Ouganda».