Un homme a été secouru et sorti de sa voiture couverte de neige sur une route forestière en Suède, près de la ville d'Umeaa proche du cercle polaire, où il est resté sans nourriture pendant au moins deux mois sous une température glaciale, a annoncé la police en fin de semaine.

L'homme est un itinérant et sa résistance s'explique par un phénomène proche de l'hibernation, selon la presse suédoise de lundi.

La semaine dernière la police a annoncé qu'un homme de 44 ans dont l'identité n'a pas été révélée, avait été extrait de sa voiture recouverte de neige dans les bois, extrêmement affaibli et dans un état de sous-nutrition avancé, à peine capable de bouger et de parler.

Un commerçant du village de Sävar, au nord d'Umeaa, a dit connaître ce rescapé qui était venu l'été dernier et à l'automne dans sa petite station d'essence et épicerie pour s'approvisionner et qu'il s'agissait d'un itinérant.

«Il est venu ici avec sa voiture. Parfois il venait remplir son réservoir, d'autres fois il achetait un hot-dog et prenait un café», explique ce commerçant, Andreas Oestensson, cité lundi par l'édition en ligne du journal Aftonbladet.

«Il vivait dans les bois, dormait sous une tente et parfois dans sa voiture», ajoute-t-il.

Il a précisé que cet homme, originaire de la ville d'Örebro, dans le centre de la Suède, lui avait confié avoir été charpentier mais qu'il était depuis au chômage.

Une autre personne, non identifiée mais qui le connaissait, a expliqué au journal qu'il était criblé de dettes et qu'il était poursuivi par ses créanciers depuis le mois de mai dernier.

«Depuis personne n'a entendu parler de lui», selon cette source.

Sa survie, pendant 60 jours selon la police, sans nourriture, par des températures extérieures allant jusqu'à -30 degrés a été accueillie avec beaucoup d'incrédulité mais pour des experts elle est possible.

Professeur nutritionniste à l'Université d'Uppsala, Tommy Cederholm, a expliqué au quotidien Aftonbladet que deux mois sont considérés comme la durée maximum de survie pour un homme sans nourritrure à condition qu'il puisse s'abreuver, avec de la neige par exemple.

«Survivre plus de 60 jours est peu probable mais par de basses températures le métabolisme et la consommation d'énergie déclinent», dit-il.

Il évoque aussi le cas du prisonnier politique d'Irlande du nord Bobby Sands qui est mort en 1981 après 66 jours de grève de la faim.