Un sosie de Lénine, père de la révolution bolchevique, a été interpellé près du Kremlin par la police pour avoir prétendument proféré des grossièretés, et seule la doublure du tsar Nicolas II est venu à sa rescousse, ont rapporté mercredi des médias russes.



Sergueï Soloviev a été conduit au commissariat à la suite d'un appel téléphonique d'un vendeur ambulant qui affirme avoir été «humilié» par le sosie de Lénine, explique le site d'informations en ligne Lifenews.ru.

Dans les locaux de la police, Lénine a aussi été accusé d'avoir proféré des «grossièretés» à une vendeuse ambulante d'icônes et d'autres symboles religieux, ce qu'il a nié, selon Lifenews.ru.

Dans l'adversité, il a reçu le soutien indéfectible du sosie de Nicolas II, Viktor Tchepkassov, qui a aussi été appréhendé par la police.

Ce dernier a même proposé aux policiers de le fusiller devant le bâtiment du commissariat, une plaisanterie faisant allusion au meurtre du dernier tsar de Russie le 17 juillet 1918 par la Tchéka, la police politique de Lénine.

Les deux hommes travaillent depuis neuf ans en tandem à l'entrée de la place Rouge, et gagnent leur vie en se faisant photographier par des touristes.

Mais d'après Nicolas II, la police a tenté à maintes reprises de les interpeller pour de prétendues humiliations et grossièretés, le duo refusant de verser des pots-de-vins comme le font certains vendeurs ambulants aux abords de la place Rouge.

«C'est très simple, ils (les policiers) veulent obtenir leur tribut, mais nous on refuse de payer», a-t-il expliqué à Lifenews.ru.

«Pour un prix digne du prolétariat, 100 roubles (3,50$), on se fait photographier et on raconte l'histoire de notre pays» aux touristes, ajoute-t-il.

Conduit devant un tribunal, «Lénine» a fait une crise d'hypertension artérielle, avant d'être évacué par les urgences. Le procès du père de la révolution bolchevique devra encore attendre.