Un responsable français des douanes a été suspendu pour s'être fait prendre en photo avec le passeport de Barack Obama lors du sommet du G8 à Deauville, ce qui n'a pas été du goût des Américains, a-t-on indiqué vendredi de source syndicale.



Lors de l'arrivée en France des représentants américains porteurs des passeports de la délégation des Etats-Unis, le 26 mai, le directeur régional des douanes de Basse-Normandie, au moment de tamponner le passeport du président américain, s'est fait prendre en photo avec le document, a révélé la radio locale France Bleu Cotentin.

Les représentants américains ont assisté à la scène et s'en sont immédiatement plaints auprès de leurs interlocuteurs français, ce qui a rapidement entraîné la sanction de suspension, a indiqué la radio.

«Il y a bien eu un incident, mettant en cause un cadre supérieur, lors du contrôle des passeports des délégations étrangères» et «une enquête administrative a été ouverte», a confirmé à l'AFP Jean-Roald L'Hermitte, directeur de la communication des Douanes.

Le cadre supérieur a «été immédiatement suspendu le jour même», a indiqué M. L'Hermitte. Il s'agit d'une mesure «conservatoire», pouvant aller jusqu'à trois semaines, dans l'attente des résultats de l'enquête administrative, qui doit permettre de vérifier les faits et les responsabilités.

L'incident s'est déroulé sur l'aéroport de Deauville Saint-Gatien, a précisé le directeur de la communication des Douanes.

«Les services spéciaux américains, qui présentaient les passeports de leur délégation, n'ont pas apprécié. La France s'est retrouvée en difficulté et la sanction est vite tombée», a confirmé à l'AFP Philippe Bock, représentant du syndicat Solidaires Douanes.

En raison de sa taille, l'avion présidentiel américain, Air Force One, ne s'est pas posé sur l'aéroport de Deauville comme ceux des autres participants au G8, mais sur un autre terrain dont la localisation n'a pas été précisée à l'AFP.

A l'arrivée, le contrôle aux «points de passage autorisés», selon la formulation officielle, n'était pas effectué par des agents de la Police aux frontières, comme cela se pratique habituellement, mais par des douaniers, amenés à remplir cette fonction sur des aéroports peu fréquentés.