Il risque la peine de mort, mais en préambule de son procès mercredi, le mafieux new-yorkais Vincent Basciano a préféré cabotiner au sujet de sa cravate, prêtée par le juge qui peut-être le condamnera.



«Vinny le splendide» est apparu mercredi élégant et cravaté au tribunal pour une audience de sélection des 12 jurés -- une procédure qui pourrait se prolonger jusqu'à la fin mars, étant donné les enjeux de l'affaire.

Mais avant de rentrer dans le vif de la sélection, le juge fédéral Nicholas Garaufis a d'abord cherché à récupérer la cravate qu'il avait prêtée au prévenu la veille, celui-ci en étant dépourvu en prison.

«C'est une cravate porte-bonheur. Donc je la garderais bien pendant tout le procès», a rétorqué Vinny, ancien chef du clan des Bonanno.

Le même juge avait pourtant pris les devants en ordonnant la semaine dernière que cinq tenues vestimentaires soient mises à disposition du mafieux, dont «des T-shirts, chaussettes, chaussures, chemises, vestes et pantalons de costume», pour garantir le droit de l'accusé à comparaître en toute élégance.

Mais les gardiens de prison, pointilleux, n'y ayant pas lu le mot «cravate», ont interdit à la famille du prévenu de lui en livrer. D'où le prêt du juge, qui a évoqué un «malentendu» avec l'administration pénitentiaire.

Avocats et juge se sont donc réunis pour tenter de dénouer la situation, qui ressemble au dernier procès de Vincent Basciano, en 2007, lors duquel il avait déjà dû emprunter une chemise propre au juge.

Il avait été condamné à la prison à perpétuité.