Des policiers ont été étonnés de découvrir au moins 14 ours noirs «gardant» une plantation illégale de cannabis lors d'une descente dans l'ouest du Canada, a indiqué mercredi la police fédérale.    

Les policiers croient que les deux producteurs de marijuana, arrêtés lors de l'intervention, utilisaient de la nourriture pour chien afin d'attirer les ours sur leur propriété de Colombie-Britannique et ainsi éloigner les voleurs, a dit le sergent de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Fred Mansveld.

Il n'est pas rare que les policiers trouvent des pièges ou tombent nez à nez avec des gardiens et des chiens près des plantations de marijuana. Cette fois, les ours n'ont toutefois pas rempli leur tâche, lorsque cinq policiers sont arrivés sur les lieux.

«Ils ont été apprivoisés. Ils étaient assis et regardaient. À un moment donné, l'un d'entre eux est monté sur le capot de la voiture de police, s'est assis un moment, puis est parti», raconte le sergent Mansveld.

Les ours noirs sont très répandus au Canada et vivent normalement seuls, à l'exception des mères et de leurs petits. Il est illégal de les nourrir, selon une loi provinciale.

Alimenter ces animaux sauvages correspond à une «condamnation à mort» pour ces ursidés, explique David Webster, agent du ministère de l'Environnement de Colombie-Britannique qui enquête sur cette affaire, à la suite de la descente policière qui a eu lieu le 30 juillet dernier.

Les plantigrades domestiqués sont dangereux, car une fois nourris, ils vont tenter de trouver d'autres humains, détruire des propriétés et dans de rares cas, ils vont attaquer ou même tuer des gens, précise M. Webster.

«Si un ours est considéré comme un risque pour la sécurité, qu'il est habitué à la nourriture humaine et incapable de se nourrir dans la nature, il sera exterminé», ajoute-t-il.

Chaque année, des centaines d'ours «nuisibles» sont ainsi abattus.

«On tue ces animaux par bienveillance» dit Fred Mansveld. «C'est terrible, une véritable honte. Ce sont de beaux animaux, ils sont en bonne santé, mais cela ne peut pas continuer.»