Un chômeur de 49 ans qui avait tenté de vendre l'hôtel Ritz de Londres, l'un des palaces les plus majestueux de la capitale, pour près de 300 millions d'euros, a été condamné mardi à cinq ans de prison ferme.

De début 2006 à la fin mars 2007, Anthony Lee, 49 ans, chauffeur de poids-lourds sans emploi, avait convaincu des acheteurs potentiels qu'il était «un ami proche et un associé» des frères Barclay, les milliardaires qui détiennent le Ritz situé sur la célébrissime artère Piccadilly, au coeur de Londres.

Le prix de vente était de 250 millions de livres (399 millions de dollars canadiens) tandis que le Ritz était évalué à l'époque entre 450 et 600 millions de livres (718 à 957 millions de dollars canadiens).

Lee s'était associé à Patrick Dolan, 68 ans, entrepreneur du BTP à la retraite, et à un avocat, Conn Farrell, 57 ans, qui ajoutait à l'affaire «un vernis de légitimité».

Le trio choisissait ses cibles avec minutie parmi les acheteurs à la recherche de propriétés de luxe, réussissant même à convaincre des agents immobiliers.

Aux sceptiques, les escrocs justifiaient le secret entourant les négociations par le goût pour la discrétion des frères Barclay, qui vivent la plupart du temps reclus dans un château néo-gothique de l'île anglo-normande de Brecqhou.

Au cours de la négociation, les trois accusés auraient fait croire à leurs victimes que d'autres acheteurs avaient surenchéri, réussissant à leur faire débourser une caution d'un million de livres (1,19 million d'euros). La vente n'a jamais eu lieu et le dépôt n'a jamais été remboursé.

Poursuivis pour complicité, Conn Farrell et Patrick Dolan ont été acquittés.