Des Américaines ont entrepris lundi de répondre à un dirigeant religieux iranien, selon qui le sexe serait fauteur de séismes, en arborant des décolletés provocants, histoire de voir si la terre tremble effectivement.

Répondant à des propos tenus mi-avril par l'ayatollah Kazem Sedighi, imam de la prière du vendredi de Téhéran, une étudiante de l'Indiana, Jennifer McCreight, a appelé via l'internet les femmes à revêtir la tenue la plus affriolante possible pour tenter «l'expérience».

«Lundi 26 avril, je revêtirai le décolleté le plus plongeant de ma garde-robe, celui que je mets d'habitude pour une soirée en ville», affirme Jennifer, une étudiante en biologie qui se présente comme une blogueuse «féministe, athée et perverse».

Photo à l'appui sur sa page du site de socialisation Facebook, la jeune femme se montre en débardeur rouge, laissant deviner une provocante paire de seins.

«J'appelle les autres incroyantes à me rejoindre et à embrasser la soi-disant puissance surnaturelle de leur poitrine.

Ou alors à mettre un short ultra-court, si c'est leur forme préférée d'impudeur. Avec la force conjuguée de nos corps scandaleux, nous allons sûrement provoquer un tremblement de terre», affirme Mlle McCreight, qui a baptisé l'expérience «Boobquake» («séisme des nichons».

L'appel s'est répandu comme une traînée de poudre. Lundi après-midi, plus de 55 000 personnes soutenaient le «Boobquake». Des rassemblements étaient prévus dans la soirée aux Etats-Unis.

«Beaucoup de femmes mal habillées (ne respectant pas la tenue islamique, ndlr) corrompent les jeunes et l'augmentation des relations sexuelles illicites accroît le nombre des tremblements de terre», avait affirmé l'ayatollah Sedighi, cité le 17 avril par le quotidien iranien Aftab.