Le père de deux fillettes qu'est Barack Obama a beau être le défenseur ardent de l'école, il comprend qu'on manque la classe pour aller voir le populaire président des Etats-Unis, et il est même prêt à l'excuser.

C'est ainsi qu'une fillette du Wisconsin s'est retrouvée jeudi avec un mot d'absence signé de sa main, à remettre à son professeur.

M. Obama répondait aux questions de l'assistance lors d'une réunion publique à Green Bay quand il a donné la parole à John Corpus.

«J'ai la chance d'être ici avec ma fille de 10 ans, elle manque son dernier jour d'école pour ça, j'espère qu'elle ne va pas avoir d'ennuis, a dit John.

- Oh non ! s'est exclamé M. Obama.

- Si.

- Vous avez besoin d'un mot de ma part ? a demandé M. Obama au milieu des rires de l'assemblée.

- Chiche, Monsieur le président.

- D'accord, allez-y. Je m'y mets tout de suite. Comment s'appelle-t-elle ?

- John Corpus...

- Non, elle...», a rectifié M. Obama.

John Corpus a alors entrepris de poser sa question, quand M. Obama l'a arrêté: «Non, non, c'est sérieux, comment s'appelle-t-elle ?» Kennedy ? «C'est cool comme nom», a lâché M. Obama.

Quelques instants plus tard, Kennedy traversait la foule pour recevoir des mains de M. Obama le billet qu'il avait rédigé pour elle pendant que son père interrogeait le président sur le temps qu'il faudrait pour réformer le système de santé.

Est-ce la fin de l'année scolaire ou la lourdeur de la tâche présidentielle qui ont rendu M. Obama plus indulgent? Quelques jours après son investiture, il avait persiflé sur les écoles de Washington qui fermaient au premier verglas. Ces propos n'avaient pas été bien pris par tout le monde dans la capitale.