Après la cocaïne dissimulée dans le plâtre d'une jambée cassée ou bien incrustée dans de la vaisselle, l'imagination fertile des trafiquants de drogue en Espagne a franchi un nouveau cap, avec l'utilisation de «mules» du troisième âge sur des navires de croisière.

«Il s'agit d'une méthode novatrice pour introduire de la drogue en Espagne, note mercredi la police espagnole, en annonçant le démantèlement d'un réseau particulier d'introduction de cocaïne en Espagne.

Cette organisation «parfaitement structurée» comptait parmi ses membres des «personnes d'un âge avancé». On leur demandait d'embarquer pour des croisières transatlantiques sur des «navires de luxe» afin d'aller s'approvisionner en Amérique latine.

Ces «mules» profitaient d'escales dans des ports brésiliens pour se faire remettre de la cocaïne et l'introduire à bord, avant de la débarquer une fois le navire de retour en Espagne, explique la police espagnole dans un communiqué.

Ces aînés étant officiellement de «simples touristes» ne pouvaient éveiller aucun soupçon parmi l'équipage.

La police a, elle, réussi à identifier deux de ces «mules» sur un navire et les prendre la main dans le sac au moment où elles s'apprêtaient à remettre la drogue dans le port de Cadix.

Les «mules» transportaient 27 kilos de cocaïne «d'une grand pureté», précise la police. Durant cette même opération, le leader de l'organisation a été arrêté avant qu'il ne prenne la fuite vers le Brésil. Au total neuf personnes ont été interpellées.

Les trafiquants font preuve d'une imagination débordante pour introduire de la cocaïne en Espagne, principale porte d'entrée européenne pour cette drogue ainsi que pour le haschisch nord-africain.

La police a arrêté récemment un Chilien avec une jambe fracturée plâtrée à la cocaïne et intercepté un colis vénézuélien contenant un service à vaisselle fabriqué avec de la cocaïne.