Oubliés, les codes du feu nucléaire, et même l'adresse BlackBerry de Barack Obama... Le secret le mieux gardé à la Maison blanche ces jours-ci est la date d'arrivée ainsi que l'identité du futur «First Dog». 

En ce week-end de Pâques, le suspense se faisait insoutenable.

Les conseillers présidentiels, bien que harcelés de questions, restaient stoïques samedi alors que le buzz s'emballait sur les sites Web people et autres blogs, l'un d'entre eux affirmant même avoir décroché un scoop, la photo du chiot, encore inconnu mais déjà le plus célèbre au monde...

Barack Obama lui-même jouait le jeu et en rajoutait: «Oh, ça, c'est vraiment top secret», a-t-il plaisanté vendredi avec les journalistes qui l'interrogeaient sur ce sujet chaud.

Le site des célébrités TMZ.com croyait savoir que les fillettes Obama allaient accueillir mardi un chien d'eau portugais noir et blanc, de la même lignée que les chiens du sénateur Ted Kennedy... Sans citer ses sources, TMZ décidément au fait rajoutait que le chiot, âgé de six mois, s'appelait Charlie, mais que les Obama allaient lui donner un autre nom.

Immédiatement, l'adresse «FirstDogCharlie.com» voyait le jour sur Internet.

A des paparazzi au bord de la crise de nerfs, les conseillers se contentaient de répéter une ligne officielle immuable: pas d'infos sur un quelconque animal domestique à fournir samedi. et d'ajouter, en guise de seul petit os à ronger: non, le chien n'est pas encore arrivé. Non, ils ne savent pas quand.

Les journalistes en étaient donc réduits aux devinettes et supputations, à partir du planning de la Maison Blanche: lundi, mauvaise pioche. C'est le jour de la chasse aux oeufs de Pâques dans les jardins de la résidence avec des dizaines d'invités, et un nouveau First Chiot dans tout ça ferait un peu chien dans un jeu de quilles...

En outre, à force, l'arrivée du chien est devenue une nouvelle de premier plan, et pas que pour Malia, dix ans, et Sasha, sept ans, à qui leur père avait promis ce compagnon à quatre pattes pendant la campagne électorale.

En ces temps obscurs de crise économique, de déficit budgétaire et de guerres, l'affaire «First Dog» introduit un peu de douceur et de légèreté au milieu d'informations bien sérieuses et anxiogènes.

Et du coup, impossible pour Barack Obama d'échapper à la question, devenue rituelle: Le chien? Quand?

«Nous sommes à Washington. Ca, c'était une promesse de campagne...» ironisait-il le mois dernier, déclenchant les rires au Jay Leno Show, avant de reprendre son sérieux et de dire que si, si, le chien allait bientôt arriver. Quand? Bientôt, donc...