À quelques jours du carnaval de Rio de Janeiro, ce sont les masques à l'effigie du président américain Barack Obama qui remportent le plus de succès cette année et se vendent comme des petits pains, à deux dollars pièce.

«Le masque d'Obama est une vraie réussite, nous en avons même exporté 5000 vers l'Espagne», a déclaré mardi à l'AFP Olga Valles, propriétaire de la Condal, la principale usine de fabrication de masques à Rio et la plus ancienne du Brésil.

Le président français Nicolas Sarkozy n'a pas autant de succès, «probablement parce qu'il est moins connu», selon elle.

«Nous avons vendu 1000 masques de Sarkozy en Europe, mais aucun au Brésil. Les gens ici connaissent mieux sa femme, la chanteuse, Carla Bruni, mais comme il y a des droits sur l'utilisation de son image, je ne l'ai pas fait», a-t-elle précisé.

Si le masque du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva - qui bat des records de popularité (84%) après plus de six ans au pouvoir- fait fureur après celui d'Obama, ceux des ténors de la politique brésilienne «se vendent mal» cette année, selon elle.

Depuis six ans, les masques de personnalités connues (Oussama ben Laden, George W. Bush, Lula en 2003, Saddam Hussein en 2004 notamment) se vendent mieux que ceux du diable ou du loup-garou.

En revanche, les traditionnels déguisements de King Kong, connaissent un regain d'intérêt, d'après Mme Valles.

«Cette année les ventes ont été multipliées par deux. C'est notre pièce la plus chère, 50 dollars, et en dépit de la chaleur pendant le carnaval ils sont très demandés», a-t-elle conclu.

La Condal, fondée en 1958, emploie une dizaine d'artisans et fabrique quelque 300 000 masques par an.