Un homme interpellé près du cortège du président français Nicolas Sarkozy en juillet pour avoir tenu en main un canif utilisé habituellement «pour se faire ses sandwichs» a été condamné à 300 euros (491$ CAN) d'amende.

L'homme de 37 ans jugé mardi, en son absence et sans avocat pour le représenter, a été condamné à 300 euros d'amende et à la confiscation de son canif pour «port prohibé d'armes et refus de se prêter aux prises d'empreintes digitales ou photographie lors de sa vérification d'identité», a indiqué cette source sans autre précision.

Il avait été interpellé le 24 juillet à Batz-sur-mer alors qu'il se trouvait à proximité du cortège présidentiel avec un petit couteau de type canif à la main. M. Sarkozy s'était rendu dans la région pour rencontrer notamment des restaurateurs auxquels il avait promis qu'il obtiendrait auprès de l'Union européenne une TVA réduite à 5,5%.

Après son interpellation, l'homme avait expliqué aux gendarmes se servir de son canif «pour se faire ses sandwichs». Il avait refusé de donner son identité ou de se soumettre à une prise d'empreintes digitales.

En novembre, la justice française avait condamné à une «amende de principe» de trente euros avec sursis pour offense au chef de l'État un chômeur de 56 ans qui avait brandi en août une affichette portant la mention «Casse-toi pov'con» devant la voiture de Nicolas Sarkozy.

La pancarte reprenait l'insulte lancée en février par le président français à un homme qui refusait de lui serrer la main lors d'une visite au Salon de l'agriculture à Paris.

«Si le prévenu n'avait pas eu l'intention d'offenser, mais seulement l'intention de donner une leçon de politesse incongrue, il n'aurait pas manqué de faire précéder la phrase «Casse-toi pov'con» par une formule du genre +on ne dit pas+», avait estimé le tribunal.