Les «cosplayers», ces jeunes déguisés en héros de manga, jeu vidéo ou dessin animé que l'on peut croiser dans les rues de Tokyo ou lors de rassemblements spéciaux, constituent une clientèle de choix pour le juteux marché japonais du costume, selon une étude publié lundi.

Trente-six milliards de yens (près de 300 millions d'euros), c'est le montant de ce marché des accoutrements, entre avril 2007 et mars 2008 selon l'institut de recherche Yano publié lundi.Appelé «cosplay» (de l'anglais «costume play» - jeu de costume), ce phénomène d'identification physique (voire psychique) à des personnages de fiction est né au Japon il y a déjà une quinzaine d'années. Pour autant, il ne passe pas de mode, mieux, il s'étend: il a progressé en valeur au Japon de 6,8% en 2007-2008 par rapport aux douze mois précédents, selon Yano.

«Les événements organisés pour les +cosplayers+ (adolescents et adultes) se multiplient, d'où la croissance des ventes de vêtements et accessoires afférents», explique Yano.

Cette pratique, parfois d'un goût douteux, qui fait les délices des touristes et photographes, prend corps également à l'étranger, dans le sillage de l'engouement pour les mangas japonais et autres oeuvres originelles nippones dont elle s'inspire.

Par ailleurs, les achats par le même public de coûteuses figurines plus ou moins artistiques également tirées de ces bandes ou dessins animés constituent une autre énorme source de profits. Leur marché s'est élevé au Japon de 8,3% l'an dernier pour représenter quelque 26 milliards de yens (200 millions d'euros).