Le Britannique John Renehan était persuadé que son père était mort et incinéré depuis 2003. Il vient d'avoir la surprise de le retrouver bien vivant, lors d'une émission de télévision sur des personnes disparues.

Cette incroyable histoire débute en 2000 lorsque John Delaney, le père biologique de John Renehan, disparaît subitement sans explication dans la région de Manchester.

Trois ans plus tard, en janvier 2003, le corps en décomposition d'un homme portant des vêtements similaires à ceux de M. Delaney lors de sa disparition, est découvert. L'autopsie révèle également des particularités physiques semblables à celles du disparu. Les autorités jugent ces preuves suffisantes, la victime est formellement identifiée puis incinérée.

Mais le vrai John Delaney, 71 ans, vit en fait dans une maison de retraite de Oldham, près de Manchester, depuis sa disparition présumée en 2000. Il avait été découvert déambulant dans les rues, amnésique après une blessure à la tête.

M. Delaney est incapable de se souvenir de sa propre identité, alors on lui en donne une nouvelle: David Harrison. C'est sous ce nom qu'il apparaît à la BBC-télévision en avril dernier, dans le cadre d'un appel pour retrouver des personnes disparues. Son fils John, 42 ans, a un choc en le voyant, il appelle immédiatement: des tests ADN confirmeront qu'il s'agit bien de son père.

Les autorités ont lancé une enquête pour déterminer qui est l'homme incinéré en 2003. «La police de Manchester reconnaît que des erreurs ont été commises et que la famille de M. Delaney a subi une épreuve traumatisante», a-t-elle déclaré dans un communiqué, affirmant que ses procédures d'identification des corps ont depuis été renforcées.

Selon John Renehan, son père, qu'il a retrouvé il y a deux semaines, récupère progressivement la mémoire.

«Je lui montre des photos, pour essayer de faire remonter les souvenirs et ça commence à marcher», a-t-il déclaré à la BBC. «Mais ce qui me vient régulièrement à l'esprit, c'est cette autre personne qui a été incinérée. Nous attendons toujours des réponses à ce sujet.»