Un policier de la Sûreté du Québec a arrêté, à son propre domicile, à Plessisville, mardi soir, une cambrioleuse qui venait de dérober 120 $.

Annie Simoneau se servait apparemment d'un mandat de faire le recensement des animaux de compagnie, confié par la Ville de Plessisville, pour frapper aux portes et pénétrer chez les gens.

La femme âgée dans la trentaine faisait déjà l'objet d'une enquête pour des vols de même nature et aurait également commis un larcin non loin d'où elle a été arrêtée.

Le sergent Yves Gravel l'a aperçue, mardi soir, dans son quartier, et a décidé d'aller se cacher dans une chambre, avec sa conjointe.

«Elle entrait sans frapper et, lorsqu'elle était surprise, elle disait qu'elle était là pour faire le recensement des chats et des chiens pour le compte de la municipalité, a commenté le policier. Elle avait le beau jeu, puisqu'elle avait un motif pour faire le tour des maisons. Lorsque les gens n'étaient pas là, elle en profitait pour les voler.»

Le policier a raconté qu'elle est entrée dans sa demeure sans frapper et qu'elle a jeté un coup d'oeil un peu partout dans la maison avant de s'emparer du contenu de la petite caisse de sa conjointe qui est travailleuse autonome.

Témoin de la scène, M. Gravel a suivi la contrevenante jusque dans son garage afin de procéder à son arrestation et lui lire ses droits.

«Elle était à cacher l'argent dans ses culottes lorsque je l'ai cueillie comme un fruit mûr, a-t-il raconté. J'ai récupéré 80 pour cent de la somme sur place et le reste lors de la fouille au poste de police. Elle en avait caché dans ses sous-vêtements.»

Simoneau lui a également tendu des sachets de poudre qui pourraient être de la cocaïne. Il faudra toutefois attendre l'expertise des spécialistes avant de confirmer la nature de la substance.

Elle a été formellement accusée, mercredi, d'introduction par effraction, de vol et pourrait aussi être inculpée possession de stupéfiant.

Dès qu'il a appris l'arrestation de sa sous-traitante, le directeur du service des pompiers de Plessisville, Robert Provencher, a ordonné de la congédier et il s'est engagé à se rendre à sa résidence afin de récupérer les documents appartenant à la municipalité.

M. Provencher a expliqué que Simoneau travaillait pour la Ville depuis quelques années et que jamais il ne se serait douté de pareils agissements.

«Il faut croire qu'on ne sait jamais à qui on a affaire. Nos recherches n'avaient rien révélé d'anormal et nous avions reçu des commentaires positifs à son endroit. Nous étions de bonne foi, mais nous nous sommes trompés.»