Bangkok a qualifié vendredi d'inexact, d'inconséquent et d'incorrect un classement du magazine américain Forbes plaçant le roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej premier parmi les têtes couronnées les plus riches du monde (fortune estimée à 35 milliards de dollars).

Dans une mise au point, le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a dit que Forbes avait inclus dans ses calculs des terres et d'autres biens appartenant au Crown Property Bureau qui ne peut être pris en compte «dans les avoirs personnels de sa Majesté».

Bangkok a, par ailleurs, déclaré que le roi Bhumibol, 80 ans, le plus ancien monarque en exercice dans le monde, n'avait joué «aucun rôle» dans le coup d'État militaire de septembre 2006 ayant renversé le Premier ministre Thaksin Shinawatra qui s'est réfugié en Grande-Bretagne.

Le ministère thaïlandais a expliqué que Bhumibol s'était strictement conformé à ses prérogatives de «monarque constitutionnel» en donnant son assentiment à l'entrée en fonctions de la junte.

Il est rare que l'État thaïlandais publie de telles clarifications sur le roi.

Forbes a publié dans son dernier numéro une liste des 15 rois, reines, cheikhs ou princes les plus fortunés, en précisant qu'aucun d'entre eux ne peut figurer dans le classement annuel des milliardaires que dresse la magazine parce que ces fortunes sont héréditaires, souvent partagées entre membres de familles élargies, et destinées à garantir l'assise d'une nation ou d'un territoire.